5つ星のうち5.0La Messe n°2 en mi mineur fut achevée en novembre 1866 suite à une commande par l'évêque de Linz...
2010年10月1日にフランスでレビュー済み
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...et fut présentée le 25 septembre 1869 lors des célébrations de la nouvelle cathédrale de la ville. Entre-temps, Bruckner composa sa troisième Messe qui reçut un heureux accueil lors de sa création à l'église St Augustin de Vienne, où il était devenu professeur au Conservatoire.
Capté en mai 1974 dans la Cathédrale de Peterborough, le John Alldis Choir alterne la ferveur éthérée (Kyrie, Agnus Dei) avec un enthousiasme jaculatoire, accusant le contraste rythmique entre chaque séquence, quitte à déroger aux tempi de la partition. Le caractère dramatique de l'oeuvre s'en trouve renforcé. Précisons que les cuivres et vents de l'English Chamber semblent parfois noyés dans la vaste acoustique. Le niveau de gravure est plutôt faible et nécessite d'augmenter le niveau habituel de l'amplificateur. Ceci fait, l'ambitus dynamique se révèle impressionnant.
En juin 1971 dans l'église londonienne All Saints, l'enregistrement de la Messe n°3 s'avérait tout aussi ample mais mieux épanoui. Quoique les cordes du New Philharmonia résonnent un peu maigrement. Daniel Barenboïm souligne (exagère ?) la solennité de certains épisodes (fin du Kyrie, Benedictus, Agnus Dei) en alentissant le tempo. Mais il diligente Gloria et Credo en lignes extrêmement volubiles. Eugen Jochum (juillet 1962) me semble plus profond et solide, étayé sur des soubassements qui par comparaison font paraître la présente version un peu trop extériorisée, parfois trop soucieuse de brio et de virtuosité. Elle n'en demeure ni moins expressive ni moins efficace dans sa libéralité très romantique. Le « Hosanna in excelsis Deo » vous cloue au fauteuil ! Très bien préparé par Wilhelm Pitz, le choeur est excellent : volume, mouvement, couleur, intonation... Ecoutez la prononciation du « Qui tollis peccata mundi » ! Tout aussi intense et épuré dans les Motets cécilianistes, et l'Ave Maria (une des premières oeuvres du compositeur).
La foi du Te Deum de Bruckner peut soulever des montagnes ; cette interprétation de 1971 nous convaincrait qu'elle fait tourner l'orbe monde. Herculéen et grandiose. Dix ans plus tard, le maestro argentin en gravera une autre splendide version pour Deutsche Grammophon.
Pour toutes ces oeuvres, les disques de Jochum me semblent préférables pour plusieurs raisons : spirituellement plus authentique, rythmiquement plus homogène (et plus légitime), instrumentalement mieux équilibré. Le présent double album reste pourtant une fort recommandable anthologie pour découvrir la musique sacrée du Maître de Saint Florian.
Très belle oeuvre, sans doute...mais n'étant pas une musicologue avertie,je trouve ce genre assez difficile à écouter.Malgré quelques magnifiques passages,il y a parfois des moments où j'avais hâte que ça se termine! Autant je peux écouter des œuvres sacrées d'autres compositeurs, sans y avoir été préparée,mais là, j'avoue que c'est plus pesant...ou alors, il faut être dans un état psychique un peu particulier. Encore une fois, mon avis est borné à la simple écoute, au plaisir de l'oreille. Je ne saurai disserter sur les contre-points,harmoniques,et tout le bazar! Au total, oeuvre réservée aux grands connaisseurs et autres grands critiques musicologues ,dont les oreilles sont aux œuvres musicales, ce que les rayons X (=radiographies) sont aux os du squelette!Mais -Dieu merci- une personne (homme ou femme,peu importe)qui est réputée belle, son charme est évident à l’œil nu, et nul besoin de la passer aux rayons X ou au scanner! C'est ce qu'on attend de la musique(comme de la peinture!)