Call it what you will, chamber or baroque pop, but in my estimation there is simply nothing quite like Cardinal. This CD has fascinated me for over a decade, an impenetrable, but wholly human concoction by two very different musical minds. The 10 songs that comprised the original release sound as amazing as ever here, and the addition of the bonus material is a real plus. They offer a look into the development of the spound that would become Cardinal forvever. A pleasant surprise is a bare bones version of Love's Willow Willow, and the tracks from the hideously rare debut 45 Toy Bell are a complete breath of fresh air to this listener. The insert includes recent interviews with Richard Davies and Eric Matthews, which shed light on the Cardinal story, without dimming the mystery. Heartily recommeded, your ears will thank you.
Oh, le joli album de pop music que voici. Enregistré en 1994, il prend le contrepied total du grunge ambiant de l'époque pour nous proposer une excellente pop rêveuse et éthérée mais jamais ronflante, entre acoustique et électrique, radieuse et envoutante dans son équilibre fragile. Voilà une musique finement ciselée, délicate et aérienne qui distille d'impeccables parfums dionysiaques. Un frémissement intimiste parcourt tout l'album qui ne déviera pas de sa simple éloquence toute en tranquille assurance. Car jamais un pet de travers, un arpège de mauvais goût, une surcharge quelconque ou inutile. Voilà bien une musique qui réchauffe et fait du bien, qui berce l'auditeur pour l'envelopper au mieux dans son cocon douillet et moelleux. Il y a d'abord ces compos bien écrites, intelligentes et sensibles à la fois, parfois même très bien écrites. Il y a ensuite cette instrumentation vraiment parfaite sur chacun de ces morceaux. A chaque fois, Cardinal propose l'habillage adéquat, celui qui correspond au mieux à l'esprit de la composition. Rare, et preuve d'un goût exquis chez ces jeunes gens. Dans le meilleur des cas, sur quelques morceaux, tout se conjugue comme dans un rêve. Là, la compo est formidable, parfaitement interprétée et, par-dessus le marché, des arrangements magnifiques viennent l'ornementer et la parer de mille feux. On tient là alors une petite féerie fragile et délicate rehaussée de cordes (sensibles) et de cuivres (de chambre). Paru en 1994, l'album sonne totalement intemporel: il aurait pu sortir tout aussi bien hier tant la vitalité et la fraicheur de ces enregistrements demeurent présents à l'écoute aujourd'hui. Ces titres sonnent même d'une modernité remarquable, aidés en cela par ce côté indie bien maitrisé car ne laissant pas pour autant le groupe céder à la facilité. Dix autres titres ont été rajoutés à l'album initial, globalement plus épurés mais tous agréables voire enchanteurs. C'est bête à dire mais voilà bien un petit groupe par trop confidentiel, c'est rien de le dire. Cardinal mérite bien plus car ils livrent vraiment un album hyper attachant et qui révélera ses belles nuances et richesses au fil des écoutes. Eau claire comme on dit ligne claire, cette petite musique magique naviguant entre pop, rock et folk saura séduire les amateurs de petites orfèvreries méticuleusement agencés par de formidables artisans amoureux de leur travail. Et on ne sent même pas l'effort ! C'est limpide. Cardinal: un riche lieu à visiter. Petite pépite.